Victor Hugo, l’écrivain romantique et le politique engagé

Tout au long de sa vie, il se bat pour la liberté et contre toute forme de censure.Il lutte aussi pour abolir la peine de mort, pratique qu'il considère inhumaine. Son roman « Le Dernier Jour d’un condamné » est une tribune toujours d'actualité pour défendre ces idées. Politique il s’engage en faveur d’un enseignement pour tous, et contre la misère. Il pense sincèrement que l’éducation et la connaissance permettront aux gens de sortir de la misère.

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. En tant que poète, romancier, homme de théâtre ou homme politique, Victor Hugo a marqué l’histoire du XIXème siècle et l’histoire de la France par ses mots, ses discours et ses convictions.

Au début de sa vie, Victor Hugo se consacrera presque exclusivement au théâtre ou il se démarquera déjà par sa volonté de s’opposer aux conventions classiques établies jusqu’alors. Il utilisera aussi le théâtre pour moquer la monarchie notamment à travers la pièce Le roi s’amuse où Triboulet, le bouffon de Louis XII et de François 1er lance aux courtisans au 4ème acte : « Vos mères aux laquais se sont prostituées : vous êtes tous bâtards. »

Victor Hugo subira plusieurs fois la censure pour ses vers, censure à laquelle il répondra fortement pour défendre la liberté de l’art et de la pensée.

Ces romans les plus populaires, notamment Notre Dame de Paris ou les Misérables, seront aussi un moyen de diffuser ses idées, notamment sa lutte contre la peine de mort ou son combat permanent pour lutter contre la misère.

L’homme politique est élevé dans l’esprit du royalisme, Victor Hugo devient peu à peu défenseur de la démocratie. Elu à l’assemblée législative en 1849, il plaidera en vain contre la loi Falloux en 1850, qui remettra, jusqu’en 1881, l’instruction publique sous la coupe du clergé catholique. Lors de son discours, il déclarera : « Je veux, je le déclare, la liberté de l’enseignement ; mais je veux la surveillance de l’Etat, et comme je veux cette surveillance effective, je veux l’Etat laïque, purement laïque, exclusivement laïque. […]L’Etat n’est pas et ne peut pas être autre chose que laïque. » Discours qu’il conclut par la célèbre formule «L’Eglise chez elle et l’Etat chez lui .»

En 1851, lors du coup d’Etat de Napoléon III qu’il qualifiera par la suite de Napoléon le petit, Victor Hugo s’exile volontairement à Bruxelles puis à Guernesey où il restera jusqu’à 1871.

De retour en France, il est sollicité par de nombreux républicains et est élu sénateur en 1876. Un de ses derniers discours, en 1878 pour l’ouverture du congrès littéraire international, fera une fois de plus résonner le combat d’un homme qui laissera derrière lui une œuvre monumentale et des mots qui résonnent encore fortement aujourd’hui : « Messieurs, il y a un romain qui est célèbre par une idée fixe, il disait : Détruisons Carthage ! J’ai aussi, moi, une pensée qui m’obsède, et la voici : Détruisons la haine. Si les lettres humaines ont un but, c’est celui-là. […] Messieurs, la meilleure destruction de la haine se fait par le pardon. Ah ! Que cette grande année ne s’achève pas sans la pacification définitive, qu’elle se termine en sagesse et en cordialité, et qu’après avoir éteint la guerre étrangère, elle éteigne la guerre civile. C’est le souhait profond de nos âmes. La France à cette heure montre au monde son hospitalité, qu’elle lui montre aussi sa clémence. La clémence ! Mettons sur la tête de la France cette couronne ! Toute fête est fraternelle ; une fête qui ne pardonne pas à quelqu’un n’est pas une fête. »