11 février 1990 : Mandela retrouvait la liberté

Il y a 30 ans jour pour jour, le 11 février 1990, le leader emblématique de la lutte contre l'apartheid, Nelson Mandela, retrouvait enfin la liberté après 27 années d'incarcération, dont près de 18 passées entre les murs du sinistre pénitencier de Robben Island.

Nelson Mandela, l’homme noir, avait pris les armes face à un état raciste, privant de liberté des personnes en raison de leur couleur. Pour s’être battu contre l’oppression et les inégalités dont étaient victimes les Noirs – mais aussi les Indiens et les Métis –, Mandela est jeté en prison en 1962 et y restera plus de vingt-sept ans.

Après les émeutes de Soweto pendant lesquelles des centaines de personnes sont tuées par la police, la communauté internationale se mobilise et Nelson Mandela devient le symbole des droits bafoués des Noirs.

La décennie des années 80 marque une mobilisation mondiale en faveur de la libération de Nelson Mandela, En France les mouvements de jeunesse au premier rang desquels SOS Racisme et l’UNEF se mobilisent.

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En 1988, SOS Racisme dédie son concert en hommage à Nelson Mandela qui fête ses 70 ans en prison. Joan Baez, Johnny Clegg et Bruce Springsteen sont présent pour un moment de fraternité unique.

En 1990, à l’issue de milliers de manifestations exigeant sa libération, Mandela recouvre la liberté et poursuit ses grands combats : contre la ségrégation raciale et le racisme et pour que tous puissent sans différence recevoir une éducation.

Nelson Mandela a compris qu’il fallait effacer sa souffrance, sa rancune, sa vengeance, sa personne, pour le bénéfice de son peuple et de son pays en pardonnant aux bourreaux les mains pleines de sang. Avec Frederik de Klerk, le président de l’époque, il négocie la fin du régime d’apartheid et évite la guerre civile. Les deux hommes reçoivent le prix Nobel de la paix en 1993.

Mandela figure aux cotés de Rosa Parks et de Marthin Luther King parmi les grandes figures du combat universel pour l’égalité.

Ce que nous retenons c’est sa  lucidité, sa patience et sa vision, il était conscient que le temps, la forte démographie, la pression des peuples du monde allait faire tomber le régime de l’apartheid. Mais surtout nous partageons la même foi en l’éducation, qu’il définissait comme « l’arme la plus puissante pour changer le monde ».

Pour lui comme pour nous l’éducation est pour lui le moyen de bâtir une nation réconciliée et fraternelle. C’est avec cet état d’esprit que nous intervenons chaque semaine dans les écoles.

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