SOS Racisme

Lundi 1^er février, plus de 300 personnes se sont mobilisées lors d’un rassemblement devant la Mairie du 18^ème afin de manifester leur soutien contre l’expulsion du campement de Roms de la porte de Clignancourt. Les habitants du campement, soutenus par de nombreux responsables associatifs, demandaient à la Mairie de reporter cette évacuation, le temps pour ces personnes de trouver des solutions viables et de réfléchir à des propositions concrètes de relogement, et d’attendre au moins la fin de la trêve hivernale avant de procéder à l’évacuation.

Malgré cela, les 270 Roms présents dans ce bidonville ont été évacués ce mercredi matin de leur campement, la Mairie invoquant des raisons de sécurité tenant notamment aux risques d’incendie.

L’expulsion du bidonville est intervenue alors qu’aucune proposition de relogement stable n’a été faite à ses habitants. Ce sont donc des familles, des personnes âgées, des enfants, qui vont se retrouver à dormir dans la rue, si aucune perspective de relogement viable ne leur présentée très rapidement.

SOS Racisme dénonce ces expulsions répétitives, inutiles et coûteuses qui ne font que maintenir dans des situations précaires des populations qui se trouvent déjà confrontées à des comportements de plus en plus stigmatisants de la part d’autres personnes, mais aussi des pouvoirs publics.

En 2015, plus de 11.000 Roms ont fait l’objet d’évacuations forcées. Ce sont plus de 11.000 personnes qui ont dû quitter leur caravane ou leur abri, sans pour autant être relogées durablement.

Les populations Roms ne doivent pas être les victimes d’une politique de rejet menée depuis plusieurs années par les pouvoirs publics et conduisant à des discriminations systématiques. Une prise de conscience s’impose, et il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités pour mettre en œuvre des solutions concrètes dans la prise en charge sociale des populations précaires et leur offrir des conditions de vie respectueuses de la dignité humaine.

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