27 décembre 1901 : naissance de Marlène Dietrich.

Une actrice de légende mais aussi une des plus célèbres opposantes allemandes au régime nazi.

Elle quitta l’Allemagne pour s’exiler aux Etats-Unis, pour y faire carrière, sur le même bateau qu’Erich Maria Remarque l’écrivain pacifiste auteur du cultissime «A l’Ouest, rien de nouveau», interdit par le 3eme Reich et renvoyé aux autodafés.

Marlène Dietrich devient citoyenne américaine en 1939. Elle accueillera notamment Jean Gabin qui fuit aussi la France occupée, refuse de jouer pour les allemands et finira par s’engager dans les Forces françaises libres. De son côté, Marlène s’engage aussi du côtés des alliés, dans l’armée US au sein de l’United Service Organizations et réconfortera les soldats à travers l’Europe en chantant pour eux son répertoire de chant.

Son authentique aversion pour le nazisme et son parcours de militante pendant la guerre restera tenace et tout aussi authentique jusqu’à sa mort. Ses convictions politiques iront même jusqu’à lui faire dire non à certains rôles dont celui offert par Marcel Carné dans les Portes de la nuit car il s’agissait d’y interpréter la fille d’un collaborateur. Ses convictions ne comportant aucune once d’ambiguïté lui valurent un beau tour de force lors de sa tournée musicale qui la mena dans toute l’Europe en 1960 mais aussi en Israel où non seulement elle chanta en allemand mais en plus y rencontra un beaux succès. L’ange bleu s’éteint à Paris, en 1992, peut-être un suicide, après avoir arrêté ses carrières cinématographique et musicale en 1978 suite à quelques épisodes douloureux d’alcoolisme avéré. Malgré des relations extrêmement tendues avec son pays natal, pour lequel elle reste toujours une traître, elle souhaite être tout de même inhumée en Allemagne. Elle le sera, finalement, à côté de sa mère, à Berlin.

Wie einst, Lili Marleen.